Combien d’eau virtuelle consommons-nous ?

Le concept d' »eau virtuelle » sert à évaluer l’eau utilisée pour la production de nourriture et des toutes sortes de biens. En effet, même si l’eau n’est plus présente dans les produits,elle a quand même été utilisée : exemple d’une voiture qui contient très peu d’eau vraie, mais beaucoup d’eau a été nécessaire pour la produire (les tôles, le plastique, les pneus…).

Dans l’alimentation,  c’est un peu plus simple à voir :

On dit qu’il faut 15.000 litres d’eau environ pour produire 1 kilogramme de viande de bœuf. En effet,

un bœuf charolais demande 3 ans pour produire de la viande de qualité.

Il boit 25 litres d’eau par jour soit environ 25.000 litres tout au long de sa vie.

Il mange à peu près 7200 kg d’herbe et 1300 kg de graines + concentré, soit 8500 kg de végétaux qui demandent 3 millions de litres d’eau pour pousser.

On ajoute 7.000 litres d’eau pour l’entretien du bœuf et de son environnement et tout cela produit une carcasse de 400 kg avec un ratio chair/squelette = 70/30.

Pendant ces 3 ans, le bœuf a besoin de 3.032.000 litres d’eau pour 280 kilogrammes de viande soit près de 11 tonnes d’eau par kilogramme de viande.

Sur le site public d’information sur l’eau :

http://www.eaufrance.fr/groupes-de-chiffres-cles/?id_article=470

on trouve des données du CNRS sur les différentes productions agricoles

Quantité d’eau nécessaire aux cultures

Pour produire les cultures suivantes, il faut :
- 238 litres d’eau pour 1 kg de maïs ensilage ;
- 346 litres d’eau pour 1 kg de banane ;
- 454 litres d’eau pour 1 kg de maïs grain ;
- 524 litres d’eau pour 1 kg d’orge ;
- 590 litres d’eau pour 1 kg de pomme de terre ;
- 590 litres d’eau pour 1 kg de blé ;
- 900 litres d’eau pour 1 kg de soja ;
- 1600 litres d’eau pour 1 kg de riz pluvial ;
- 5000 litres d’eau pour 1 kg de riz inondé ;
- 5263 litres d’eau pour 1 kg de coton.

et certains produits industriels :

Pour fabriquer les produits suivants, il faut :
- 400 à 11 000 litres d’eau pour 1 kg de rayonne (viscose) ;
- 300 à 600 litres d’eau pour 1 kg d’acier ;
- 500 litres d’eau pour 1 kg de papier
- 300 à 400 litres d’eau pour 1 kg de sucre ;
- 100 litres d’eau pour 1 litre d’alcool ;
- 60 à 400 litres d’eau pour 1 kg de carton ;
- 35 litres d’eau pour 1 kg de ciment ;
- 1 à 35 litres d’eau pour 1 kg de savon ;
- 1 à 2 litres d’eau pour 1 kg de matière plastique.

 

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Les Glacières du Lac de Sylans (Ain)

Les Glacières du Lac de Sylans

Près de Nantua, les glacières de Paris donnaient du travail à de nombreux agriculteurs de Charix ou du plateau de Retord pendant l’hiver. Quand la couche de glace était suffisamment épaisse sur le lac de Sylans, le personnel des glacières hissait un drapeau qui donnait le signal aux agriculteurs des plateaux : ils allaient embaucher pour la coupe et le stockage de la glace. Les blocs de glace étaient entreposés dans de grands hangars isolés avec de la sciure de bois. L’été suivant, ces blocs de glace étaient chargés dans des wagons isolés eux aussi avec de la sciure et étaient livrés ainsi dans les grandes villes, Paris, Lyon…. Ce commerce a duré jusqu’à ce que la glace industrielle produite en grandes quantités dans les villes fasse baisser le prix. Les dernières récoltes de glace ont eu lieu en 1917.

Heureusement que la glace artificielle a remplacé la glace naturelle de Sylans, car, depuis de nombreuses années, le lac ne gèle plus suffisamment pour découper des glaçons ! Nous aurions été contraints de boire notre pastis sans glace ! Est-ce un effet du réchauffement climatique ou bien une alternance normale, mais les lacs du Haut Bugey ne gèlent plus comme avant.

Les ruines des Glacières de Sylans se visitent maintenant : Voici des Extraits de l’article de la Voix de l’Ain du 02/09/2011 (signé de Monik Borowitch) avec l’appui de Nicole Collet des Neyrolles

Tout commence en 1864, quand Joachim Moinat, limonadier au café du Paradis alors rue Impériale (aujourd’hui rue du Dr Mercier), commence à rafraîchir les consommations de ses clients avec des glaçons issus du lac. Pour stocker la glace, il fait édifier une maisonnette en bois. Puis, à la demande des restaurants et cafés attenants, il livre en voiture à cheval aux alentours. Et agrandit peu à peu l’exploitation. Le site prend de l’ampleur avec son raccordement au réseau ferré en 1882, qui marque la fin de la phase pionnière.

En 1885, après le rachat par la Société des Glacières de Paris, les bâtiments en bois sont reconstruits en pierre.

À l’été 1894, ce sont 50 wagons chargés de glace qui quittent chaque jour le site pour Lyon, Paris, Marseille, Toulon ou encore Alger. L’affaire connaît une forte rentabilité jusqu’à son coup d’arrêt en 1917 du fait de la guerre et de l’apparition des réfrigérateurs et de leur glace artificielle.

De décembre à mi-mars, dès que l’épaisseur de glace atteignait 10 à 12 cm, commençait l’exploitation. Corne de brume et drapeau appelaient au travail les montagnards de la région, qui descendaient à pied des villages environnants. Au plus fort de l’exploitation, les glacières ont employé jusqu’à 300 ouvriers, répartis en une équipe de jour et une équipe de nuit effectuant chacune 12 heures de travail. Les ouvriers dégageaient un canal sur toute la longueur du lac. Les blocs flottants, découpés à la « berce », à la hache et à la scie, étaient ensuite tirés le long du canal par un homme avec un crochet de fer, « le tire-pousse ». Une fois arrivés devant les glacières, des dragues les sortaient de l’eau, et les blocs, débités en cubes d’un mètre carré, étaient montés par des sortes d’escaliers roulants de bois dans les bâtiments où un système d’aiguillage les rangeait automatiquement. Les hivers où il n’y avait pas assez de glace, les ouvriers montaient travailler au lac Genin, situé plus en altitude. Le contremaître Roget, dont le nom est étroitement lié à l’exploitation du site, veillait au grain et habitait sur place à l’année. La conservation de la glace s’effectuait par l’effet de masse, favorisée par le site ombragé et les doubles parois des bâtiments qui utilisaient paille et sciure comme isolants.

Les Glacières de Sylans en quelques dates

• 1864 : Joachim Moinat a l’idée d’utiliser la glace du lac de Sylans pour rafraîchir les boissons de ses clients

• 1869 : édification d’une maisonnette en bois pour commencer l’exploitation.

• 1875 : les demandes s’intensifient, un bâtiment de bois aux parois isolantes est construit sur l’emplacement du premier entrepôt.

• 1879 : jusqu’à 300 ouvriers sont présents sur le site, avec deux équipes, de jour et de nuit

1882 : raccordement de la glacière au réseau de voie ferrée

• 1885 : cession de l’affaire aux Glacières de Paris

• 1890-1914 : les bâtiments sont reconstruits en pierre. C’est l’âge d’or de l’entreprise.

• Hiver 1916-1917.-fin de l’exploitation.

Joachim Moinat, fondateur des Glacières de Sylans Un infatigable entrepreneur, c’est l’image qui ressort de Joachim Moinat au travers de l’histoire des glacières de Sylans. C’est en suivant sa trace au travers des annonces de « l’Abeille », feuille locale, qu’on apprend que c’est le 1er janvier 1864 que ce « limonadier à Nantua » quitte le café d’Austerlitz pour prendre le café du Paradis, alors situé rue Impériale. Mais un an après, en novembre 1864, Joachim Moinat fait passer une annonce où il vend « un fonds de café très bien achalandé, appelé le café du Paradis ». De 1864 à 1885, c’est sous son impulsion que se développe la phase pionnière de l’exploitation de la glace au lac de Sylans. Ce qui ne l’empêche pas de se lancer dans des négoces parallèles. En avril 1866, il passe une annonce publicitaire pour le « café Moinat, composé de substances provenant des montagnes de Cerdon », ayant pour vertu de calmer « les irritations de poitrines », et « généralement employé comme calmant ». Il dépose un brevet pour une carafe comprenant une cavité pour mettre les glaçons, et a même pour projet d’édifier un téléphérique reliant Nantua aux Monts d’Ain. En 1872, il est directeur du buffet de la gare à Bourg-en-Bresse. Le recensement de 1884 le retrouve à Sylans, celui de 1888 à Nantua, où il fait construire la maison Bertrand face à l’ancienne poste. La maladie terrassa cet entrepreneur visionnaire en 1890, à 60 ans. Sa nécrologie dresse de lui le portrait d’un battant, qui s’occupa de tout, et qui, sans une minute de découragement, organisa lentement mais sûrement l’industrie de la glace, alors inconnue dans le secteur.

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Histoiria : Témoignages sur le canton d’Izernore

Je viens de découvrir chez le buraliste de La Cluse les 5 premiers numéros du Bulletin d’Histoiria qui traitent de l’Histoire et du Patrimoine des villages du canton d’Izernore. Bon, d’accord, j’ai mis le temps pour découvrir ce bulletin, (le premier a été produit en 2006 !),  mais c’est normal, je ne fume plus….

Je suis vraiment émerveillé de la qualité du travail de ces personnes. Leurs travaux représentent ce que j’aime : ils rendent témoignage de la « petite » histoire des gens du canton, en plus bien entendu des papiers sur les vestiges romains et la vie au Moyen Age !

La fromagerie de Nébois, la vie des bergers, autant de choses racontées par mes grands parents : Félicien Mermet de Sonthonnax et Marie Duparchy de Sorpiat !

En matière de patrimoine vivant, le dernier numéro présente le marais d’Intriat avec sa faune et sa flore.

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De la neige le 27 Octobre à Montréal !

Depuis plusieurs années, on n’est plus habitués à voir tomber la neige avant décembre dans le Bugey, et parfois même on fait Noël au balcon. C’est bien rare de voir 5 centimètres de neige le 27 Octobre ! Les arbres qui n’ont pas encore perdu leurs feuilles ont eu un peu de mal à résister mais peu de branches ont été cassées. La neige n’était pas trop mouillée. Ci-dessous une viorne boule de neige qui porte bien son nom !

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Le coût des travaux de voirie

Je tire les renseignements suivants d’un article paru dans La voix de l’Ain du 18 novembre 2011.  La voix de l’Ain est, comme son nom l’indique, un hebdomadaire du département de l’Ain.

Quelques exemples :

Coût d’un giratoire : de 100 000 € à 1 million d’euros selon la valeur du terrain. En dehors de l’achat du terrain, 40 % du budget sont consacrés à la chaussée, 30 % aux réseaux et aux aménagements paysagers, 25 % aux trottoirs et équipement complémentaire comme l’éclairage public, et 5 % à la signalisation.

Quand on sait le nombre de giratoires réalisés par les communes ou les départements depuis quelques années, on se dit que la sécurité a bien été améliorée mais que, parfois, de l’argent public a été gaspillé.

Un kilomètre de piste cyclable : entre 10.000 €  (bande cyclable) et 200.000 €  (piste cyclable séparée physiquement)

Un potelet de protection sur les trottoirs en ville pour empêcher le stationnement… : 150 € + la pose !

Un horodateur de 4 500 à 8 000 €

Une place de parking : 2 500 € en plus du prix du terrain, mais 15.000 € pour une place en parking souterrain.

Un radar pédagogique : 2 495 €

Un kilomètre de route départementale : couche de roulement : 100.000 € ; réfection de la chaussée : 200.000  €  Construction d’une route nueve de 2 à 5 millions d’euros.

 

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